Dès le départ, je t’ai illusionné, Dès mon premier souffle, je me suis mis à te chercher.
Sous des apparats divers et variés, j’ai cru te rencontrer, Et petit à petit semblait naître en moi l’envie, voire la nécessité, de m’en abreuver, Pour venir remplir ma coupe, qui me semblait s’assécher.
La peur que tu puisses disparaître à tout moment, La peur de manquer de toi, révélait déjà l’addiction que tu étais. Un remède pour combler ce semblant de néant.
Quand je pense t’avoir trouvé, je m’accroche alors. À l’image de ce bébé qui vient téter le nectar à la source de la vie, Je viens me rassasier jusqu’à ce qu’il semble, à nouveau, me manquer, Et que mes cris réclament encore cette source de vie.
Arrive alors la question : comment pourrais-je vivre sans toi ?
Sans m’en rendre compte, je perpétue cette quête sans fin, Te cherchant continuellement, alimentant, de façon croissante, L’écart qui semble me séparer de toi.
Ainsi, je commence à paniquer sans même en avoir conscience, Et dans cette quête toujours plus intense, Je ne peux que constater comment tu manques à mon appel, Plus que tu ne sembles être là, près de moi.
À force de te chercher ainsi, Je ne fais que me donner de plus en plus de preuves de ta disparition, De l’existence prédominante du non-Amour, de la haine. Ai-je donc tant besoin de voir tout cela, De faire face à toutes ces peurs, Pour enfin comprendre ta valeur ?
Mes cris intérieurs sont immenses, tentant de te rappeler à moi… Mais tu ne viens pas. Mes cris intérieurs commencent à exhaler l’odeur de la colère et de la haine, face à l’injustice de ta disparition… Mais tu n’es toujours pas là. Sous différentes formes, je t’en veux, Et je te juge coupable de m’avoir abandonné.
Je désespère, asséché, dans la solitude où tu m’as laissé, complètement hagard. Suis-je si indigne de toi pour que tu disparaisses ainsi, sans égard ?
Si je ressens ce vide de toi aujourd’hui, C’est que j’ai connu, un jour, ce que c’est d’être plein de toi. Si j’ai été plein et entier de toi, C’est qu’à un moment, tu m’as tout donné de toi. Et si, un temps, tu m’as tout donné de toi, Alors cela faisait de moi, en cet instant, UN avec toi.
Dès le départ, je t’ai illusionné, Dès ce premier souffle où je me suis mis à te chercher.
Nassim Ikigation
Dès le départ, je t’ai illusionné,
Dès mon premier souffle, je me suis mis à te chercher.
Sous des apparats divers et variés, j’ai cru te rencontrer,
Et petit à petit semblait naître en moi l’envie, voire la nécessité, de m’en abreuver,
Pour venir remplir ma coupe, qui me semblait s’assécher.
La peur que tu puisses disparaître à tout moment,
La peur de manquer de toi, révélait déjà l’addiction que tu étais.
Un remède pour combler ce semblant de néant.
Quand je pense t’avoir trouvé, je m’accroche alors.
À l’image de ce bébé qui vient téter le nectar à la source de la vie,
Je viens me rassasier jusqu’à ce qu’il semble, à nouveau, me manquer,
Et que mes cris réclament encore cette source de vie.
Arrive alors la question : comment pourrais-je vivre sans toi ?
Sans m’en rendre compte, je perpétue cette quête sans fin,
Te cherchant continuellement, alimentant, de façon croissante,
L’écart qui semble me séparer de toi.
Ainsi, je commence à paniquer sans même en avoir conscience,
Et dans cette quête toujours plus intense,
Je ne peux que constater comment tu manques à mon appel,
Plus que tu ne sembles être là, près de moi.
À force de te chercher ainsi,
Je ne fais que me donner de plus en plus de preuves de ta disparition,
De l’existence prédominante du non-Amour, de la haine.
Ai-je donc tant besoin de voir tout cela,
De faire face à toutes ces peurs,
Pour enfin comprendre ta valeur ?
Mes cris intérieurs sont immenses, tentant de te rappeler à moi…
Mais tu ne viens pas.
Mes cris intérieurs commencent à exhaler l’odeur de la colère et de la haine, face à l’injustice de ta disparition…
Mais tu n’es toujours pas là.
Sous différentes formes, je t’en veux,
Et je te juge coupable de m’avoir abandonné.
Je désespère, asséché, dans la solitude où tu m’as laissé, complètement hagard.
Suis-je si indigne de toi pour que tu disparaisses ainsi, sans égard ?
Si je ressens ce vide de toi aujourd’hui,
C’est que j’ai connu, un jour, ce que c’est d’être plein de toi.
Si j’ai été plein et entier de toi,
C’est qu’à un moment, tu m’as tout donné de toi.
Et si, un temps, tu m’as tout donné de toi,
Alors cela faisait de moi, en cet instant, UN avec toi.
Dès le départ, je t’ai illusionné,
Dès ce premier souffle où je me suis mis à te chercher.
Je suis l’Amour.
ikigation.com/blog/lettre-a-lamour/
9 months ago | [YT] | 3