(2) Avant propos…/… 𖣔 GLOIRE PARMI LES NATIONS 𖣔❂Maroc. La guerre oubliée. 1907-1934.❂
Depuis la Révolution bolchévique qui renverse le tsarisme russe en 1917, un petit groupe de jeunes Chinois, parmi lesquels Mao, se lance dans une lutte armée et idéologique. Dans les années 1920, leurs principaux adversaires sont de puissants chefs régionaux appelés les Seigneurs de la guerre. Parfois, les communistes choisissent même de s’allier avec le Kuomintang. Le 23 juillet 1921, deux jours après la bataille d’Anoual dans le nord du Maroc, le Parti communiste chinois (PCC) est officiellement créé. C’est une période où Ben Abdelkrim Khattabi apparaît comme un héros et un pionnier de la lutte anticoloniale.
De son côté, le Vietnamien Ho Chi Minh (1863-1929), qui partage les idéaux de Mao, s’inspire directement de la guérilla rifaine pour son propre pays colonisé par la France. En Chine, les stratégies de Ben Abdelkrim deviennent un modèle pour les communistes, qui se retrouvent désormais en opposition au Kuomintang, dirigé alors par Chang Kaï Chek, suite à la défaite des Seigneurs de la guerre en 1927. La République nationaliste, plus puissante que ses prédécesseurs, s’érige alors face à ce nouveau défi.
Le Vietnamien Ho Chi Minh (1863-1929), qui partage les idéaux de Mao, puise ouvertement son inspiration dans la guérilla rifaine pour son propre pays colonisé par la France. En Chine, les tactiques de Ben Abdelkrim deviennent un modèle pour les communistes, qui se retrouvent en opposition au Kuomintang, dirigé par Chang Kai Chek, après la défaite des Seigneurs de la guerre en 1927. La République nationaliste, plus forte que les partisans de Mao, s’engage dans de violentes répressions anticommunistes jusqu’en 1931.
À cette époque, les communistes s’allient à nouveau pour faire face à une nouvelle menace : l’impérialisme japonais. Une fois de plus, les Chinois adoptent la « guérilla à la rifaine ».
En 1945, la défaite du Japon plonge la Chine dans une nouvelle guerre civile. Ce n’est qu’en 1949 que Mao parvient à triompher à Pékin, poussant Chang Kai Chek vers l’île de Taïwan. À partir de ce moment, le PCC s’impose enfin comme le maître de la Chine.
L’expérience de la guérilla est alors complétée, et Mao reconnaît ouvertement l’influence de Ben Abdelkrim lorsqu’il reçoit en 1971 une délégation palestinienne en quête de soutien : «Vous êtes venus pour que je vous parle de la guerre populaire de libération alors que, dans votre histoire récente, il y a Abdelkrim, qui est une des principales sources desquelles j'ai appris ce qu'est la guerre populaire de libération. Pourquoi donc avez-vous fait tout ce chemin alors que vous avez le Maître : Abdelkrim?».
Le leader de la révolution cubaine nourrissait une admiration sans borne pour le chef de la révolution rifaine, au point de souhaiter le rencontrer lors de sa tournée à l’étranger en tant qu’ambassadeur de Cuba auprès des pays non-alignés. Cette rencontre tant attendue s’est finalement déroulée au Caire en 1959. Lorsque le Che se retrouva face à Abdelkrim, il lui déclara : « En survolant le Rif en avion, j’ai observé par le hublot. Cette région constitue un terrain idéal pour la guérilla. C’est tout un symbole. »
Le leader de la révolution cubaine vouait une admiration sans limite au leader de la révolution rifaine. Au point qu'il a émis le souhait de rencontrer Abdelkrim El Khattabi lors de sa tournée à l'étranger auprès des pays non-alignés comme ambassadeur de Cuba. La rencontre tant attendue a eu lieu au Caire, en 1959. Et lorsqu'il s'est retrouvé face à Abdelkrim, le Che lui a dit : « En survolant le Rif en avion, j'ai regardé par le hublot. La région est une zone idéale pour la guérilla. C'est tout un symbole ». Crédit : Zamane.
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(2) Avant propos…/… 𖣔 GLOIRE PARMI LES NATIONS 𖣔❂Maroc. La guerre oubliée. 1907-1934.❂
Depuis la Révolution bolchévique qui renverse le tsarisme russe en 1917, un petit groupe de jeunes Chinois, parmi lesquels Mao, se lance dans une lutte armée et idéologique. Dans les années 1920, leurs principaux adversaires sont de puissants chefs régionaux appelés les Seigneurs de la guerre. Parfois, les communistes choisissent même de s’allier avec le Kuomintang. Le 23 juillet 1921, deux jours après la bataille d’Anoual dans le nord du Maroc, le Parti communiste chinois (PCC) est officiellement créé. C’est une période où Ben Abdelkrim Khattabi apparaît comme un héros et un pionnier de la lutte anticoloniale.
De son côté, le Vietnamien Ho Chi Minh (1863-1929), qui partage les idéaux de Mao, s’inspire directement de la guérilla rifaine pour son propre pays colonisé par la France. En Chine, les stratégies de Ben Abdelkrim deviennent un modèle pour les communistes, qui se retrouvent désormais en opposition au Kuomintang, dirigé alors par Chang Kaï Chek, suite à la défaite des Seigneurs de la guerre en 1927. La République nationaliste, plus puissante que ses prédécesseurs, s’érige alors face à ce nouveau défi.
Le Vietnamien Ho Chi Minh (1863-1929), qui partage les idéaux de Mao, puise ouvertement son inspiration dans la guérilla rifaine pour son propre pays colonisé par la France. En Chine, les tactiques de Ben Abdelkrim deviennent un modèle pour les communistes, qui se retrouvent en opposition au Kuomintang, dirigé par Chang Kai Chek, après la défaite des Seigneurs de la guerre en 1927. La République nationaliste, plus forte que les partisans de Mao, s’engage dans de violentes répressions anticommunistes jusqu’en 1931.
À cette époque, les communistes s’allient à nouveau pour faire face à une nouvelle menace : l’impérialisme japonais. Une fois de plus, les Chinois adoptent la « guérilla à la rifaine ».
En 1945, la défaite du Japon plonge la Chine dans une nouvelle guerre civile. Ce n’est qu’en 1949 que Mao parvient à triompher à Pékin, poussant Chang Kai Chek vers l’île de Taïwan. À partir de ce moment, le PCC s’impose enfin comme le maître de la Chine.
L’expérience de la guérilla est alors complétée, et Mao reconnaît ouvertement l’influence de Ben Abdelkrim lorsqu’il reçoit en 1971 une délégation palestinienne en quête de soutien : «Vous êtes venus pour que je vous parle de la guerre populaire de libération alors que, dans votre histoire récente, il y a Abdelkrim, qui est une des principales sources desquelles j'ai appris ce qu'est la guerre populaire de libération. Pourquoi donc avez-vous fait tout ce chemin alors que vous avez le Maître : Abdelkrim?».
Le leader de la révolution cubaine nourrissait une admiration sans borne pour le chef de la révolution rifaine, au point de souhaiter le rencontrer lors de sa tournée à l’étranger en tant qu’ambassadeur de Cuba auprès des pays non-alignés. Cette rencontre tant attendue s’est finalement déroulée au Caire en 1959. Lorsque le Che se retrouva face à Abdelkrim, il lui déclara : « En survolant le Rif en avion, j’ai observé par le hublot. Cette région constitue un terrain idéal pour la guérilla. C’est tout un symbole. »
Le leader de la révolution cubaine vouait une admiration sans limite au leader de la révolution rifaine. Au point qu'il a émis le souhait de rencontrer Abdelkrim El Khattabi lors de sa tournée à l'étranger auprès des pays non-alignés comme ambassadeur de Cuba. La rencontre tant attendue a eu lieu au Caire, en 1959. Et lorsqu'il s'est retrouvé face à Abdelkrim, le Che lui a dit :
« En survolant le Rif en avion, j'ai regardé par le hublot. La région est une zone idéale pour la guérilla. C'est tout un symbole ». Crédit : Zamane.
11 months ago | [YT] | 4