(Ce texte décrit de façon plus élégante 😉 la vidéo diffusée en Première aujourd’hui : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué » https://youtu.be/tK9ub9QI7mo)
La non-dualité n’a rien de mystérieux. C’est tout simplement ce qui est — et n’est pas. Ça n’a pas à être compris, analysé ou décortiqué. C’est d’une simplicité presque loufoque.
L’élan personnel — cette impression d’être séparé — cherche une solution qui n’existe pas.
L’entièreté n’est pas au service de la particularité : elle ne sait pas ce que c’est qu’un « moi ». Il n’y a pas de séparation.
Ce qui se croit séparé lutte pour sa reconnaissance et sa survie. Ça fait des demandes, ça espère être entendu, exaucé, sauvé. C’est impossible.
Quand cette emprise énergétique se relâche, une grâce naturelle devient évidente. Pas parce que la vie fonctionne pour « moi », mais parce que l’entièreté se révèle comme l’amour lui-même.
Lorsque l’illusion s’effondre, la tension individuelle disparaît. Contraction, expansion n’ont plus rien à voir avec « moi ». Il n’y a plus d’obstacles : seulement un flow miraculeux, sans destinataire.
C’est l’émerveillement.
La tentation, c’est vouloir quelque chose pour soi. Je veux des miracles pour moi. Je veux émerveiller, pas m’émerveiller.
Tout cela est innocent, bien sûr. L’entièreté peut apparemment rejeter sa complétude et sembler en faire subir les conséquences à des morceaux de vie appelés « moi ».
La plupart des humains ont cette drôle d’impression d’être un petit royaume à défendre. C’est parfait pour les drames — ça fait même d’excellentes séries.
C’est aussi très douloureux. « Je dois m’en sortir. Donnez-moi les clés du succès personnel. Ou bien dites-moi comment m’éveiller. »
Rien n’est personnel. Il n’y a que l’entièreté. Il n’y a même pas d’humains, à proprement parler.
La marée monte, la marée baisse. Peut-être. Peut-être pas. Rien à juger, rien à gérer. Ce n’est pas la marée. Jamais connue, c’est nommé par commodité.
Un son n’existe pas. C’est une onde, un frémissement sans origine ni destination. Peut-être. Peut-être pas.
***
Panique générale : j’arrive. Un point serré dans l’infini.
Toujours de trop, jamais assez. Juge et partie. Auteur et spectateur. Invisible. Perdu. Épuisé.
Je suis ici, partout, tout le temps.
J’attends la vérité. Dites-moi la vérité.
Non. C’est impossible.
Entendez ma plainte. Je vous hais. Je me hais.
Je n’ai pas assez vécu. Je dois faire quelque chose.
J’aimerais bien prendre des vacances de moi, mais pas tout de suite — je n’ai pas le temps.
Ce serait combien, sinon ? Faites-moi une offre irrésistible.
Vous voulez vraiment tout ce que j’ai ?! C’est pas donné.
Les pensées ne sont que des pensées. Elles semblent arriver, rester un micro moment puis s’évanouir. L’immédiat est purement toutes les apparences et aucune d’elles. Il n’y a pas à cesser de penser. Que ça semble penser ou pas n’est pas un problème. Il n’y a pas de problème. Si une pensées référant à un soi-disant passé (une mémoire) semble surgir, ça ne signifie rien. La lumière de l’immédiat n’est jamais réellement polluée par un soi-disant passé, des mémoires, des pensées. La lumière de l’immédiat ne sera jamais plus vive dans un soi-disant futur imaginé par une ou plusieurs pensées. Le futur n’existe pas.
Il n’y a pas à réparer l’illusion de soi-même et du monde. La véritable guérison est la reconnaissance qu’ils n’ont jamais existé. La lumière, l’unité, dieu, la totalité… n’a pas d’opposé. Ce n’est pas un choix ni une destination. Tout est déjà cela.
(English - Français) What is—and is not—has nothing to do with anyone. The sense of self is an illusion. It can’t add anything to what already is: everything and nothing. There is no knower, no doer, no owner of a life and a body. No one needs to find freedom. Anything “personal” is a misunderstanding and has no effect whatsoever. There is no Me; there is nothing to get.
Ce qui est —et n’est pas — n’a rien à voir avec quiconque. L’impression d’être quelqu’un est une illusion. Ça n’ajoute absolument rien à ce qui est déjà tout et rien. Personne n’a besoin de connaître ou d’agir. Personne ne possède un corps ou la vie. Personne n’a besoin de se libérer. Rien n’est personnel. C’est un simple malentendu qui n’a aucun effet sur ce qui est— et n’est pas. Il n’y a pas de Moi et il n’y a rien à trouver.
Rêver de faux ongles, de bijoux, d’une nouvelle tenue… Se plaindre, juger, se divertir, chercher une issue… Tout cela loge à la même enseigne : Moi.
Moi n’est jamais à court d’idées pour fuir l’inévitable. Résister!
La vie? La mort…?, L'ineffable ne bronche pas. Personne n’attend, personne n’espère, personne ne raconte d’histoire.
La pauvreté de soi est l’ultime richesse. Rien à gagner. Tout est. Déjà. Rien.
Résistance, que veux-tu encore? Des “choses”? Aucune n’existe.
Il n’y a que ce qui est et n’est pas, rien étant tout. Et tu n’y es pas inclus.
*** Dreaming of fake nails, jewels, a brand-new outfit… Complaining, judging, entertaining oneself, searching for an escape… All under the same banner: Me.
‘Me’ is never short of tricks to dodge the inevitable. To resist!
Life? Death…? The ineffable doesn’t flinch. No one waits, no one hopes, no one tells a story.
The poverty of self is the ultimate wealth. Nothing to gain. Everything is. Already. Nothing.
Resistance—what else do you want? “Things”? Not one exists.
There is only what is and is not, nothing being everything. And you are not included.
nobodhi
La vie n'a pas besoin d'être surveillée.
2 weeks ago | [YT] | 5
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nobodhi
L’amour est entier
(Ce texte décrit de façon plus élégante 😉 la vidéo diffusée en Première aujourd’hui : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué » https://youtu.be/tK9ub9QI7mo)
La non-dualité n’a rien de mystérieux.
C’est tout simplement ce qui est — et n’est pas.
Ça n’a pas à être compris, analysé ou décortiqué.
C’est d’une simplicité presque loufoque.
L’élan personnel — cette impression d’être séparé —
cherche une solution qui n’existe pas.
L’entièreté n’est pas au service de la particularité :
elle ne sait pas ce que c’est qu’un « moi ».
Il n’y a pas de séparation.
Ce qui se croit séparé lutte pour sa reconnaissance et sa survie.
Ça fait des demandes, ça espère être entendu, exaucé, sauvé.
C’est impossible.
Quand cette emprise énergétique se relâche, une grâce naturelle devient évidente.
Pas parce que la vie fonctionne pour « moi »,
mais parce que l’entièreté se révèle comme l’amour lui-même.
Lorsque l’illusion s’effondre, la tension individuelle disparaît.
Contraction, expansion n’ont plus rien à voir avec « moi ».
Il n’y a plus d’obstacles : seulement un flow miraculeux, sans destinataire.
C’est l’émerveillement.
La tentation, c’est vouloir quelque chose pour soi.
Je veux des miracles pour moi.
Je veux émerveiller, pas m’émerveiller.
Tout cela est innocent, bien sûr.
L’entièreté peut apparemment rejeter sa complétude et sembler en faire subir les conséquences à des morceaux de vie appelés « moi ».
La plupart des humains ont cette drôle d’impression d’être un petit royaume à défendre.
C’est parfait pour les drames — ça fait même d’excellentes séries.
C’est aussi très douloureux.
« Je dois m’en sortir. Donnez-moi les clés du succès personnel. Ou bien dites-moi comment m’éveiller. »
Rien n’est personnel.
Il n’y a que l’entièreté.
Il n’y a même pas d’humains, à proprement parler.
2 weeks ago | [YT] | 11
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nobodhi
Le parfum introuvable de l’absence
La marée monte, la marée baisse.
Peut-être. Peut-être pas.
Rien à juger, rien à gérer.
Ce n’est pas la marée.
Jamais connue, c’est nommé par commodité.
Un son n’existe pas.
C’est une onde, un frémissement sans origine ni destination.
Peut-être. Peut-être pas.
***
Panique générale : j’arrive.
Un point serré dans l’infini.
Toujours de trop, jamais assez.
Juge et partie.
Auteur et spectateur.
Invisible. Perdu. Épuisé.
Je suis ici, partout, tout le temps.
J’attends la vérité.
Dites-moi la vérité.
Non.
C’est impossible.
Entendez ma plainte.
Je vous hais. Je me hais.
Je n’ai pas assez vécu.
Je dois faire quelque chose.
J’aimerais bien prendre des vacances de moi,
mais pas tout de suite —
je n’ai pas le temps.
Ce serait combien, sinon ?
Faites-moi une offre irrésistible.
Vous voulez vraiment tout ce que j’ai ?!
C’est pas donné.
Je vais y penser.
Est-ce que je serai encore là à mon retour ?
Demain.
Je vous donne ma réponse demain.
Demain, je vous donnerai ma réponse demain.
J’ai dit demain.
Vous aurez ma réponse demain.
Demain, pas aujourd’hui — demain.
3 weeks ago | [YT] | 11
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nobodhi
Capture d’écran
Il n’y a que le vivant.
Ce n’est pas connu.
Le Moi fait une capture d’écran.
C’est figé, froid, rigide comme un cadavre.
Cette pause artificielle semble permettre d’en faire l’autopsie.
L’organisme humain se gratte le nez, prend des notes, fronce les sourcils.
Naturellement.
Le corps balance, se penche, se redresse.
Un Moi spatio-temporel se déclare observateur.
Cette distance, croit-il, lui donnera accès à la cause de l’image.
Et peut-être à l’avenir.
Mais ce n’est qu’une capture d’écran.
Elle ne révèle rien.
L’organisme, lui, tend une main vers un mouchoir.
Dépose carnet et crayon.
Éternue.
Le Moi rédige un rapport d’expert.
Puis l’image se décompose en mémoire, en probabilités, en interprétations.
L’expert a faim.
Il range ses papiers et rentre à la maison.
La conduite passe inaperçue :
c’est l’image mentale qui occupe l’esprit.
Une odeur de pain et de rosbif.
Un baiser distrait.
Oui. Non. Ah bon. D’accord.
— Merci, vraiment bon ton rosbif.
3 weeks ago | [YT] | 16
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nobodhi
Les pensées ne sont que des pensées. Elles semblent arriver, rester un micro moment puis s’évanouir. L’immédiat est purement toutes les apparences et aucune d’elles. Il n’y a pas à cesser de penser. Que ça semble penser ou pas n’est pas un problème. Il n’y a pas de problème. Si une pensées référant à un soi-disant passé (une mémoire) semble surgir, ça ne signifie rien. La lumière de l’immédiat n’est jamais réellement polluée par un soi-disant passé, des mémoires, des pensées. La lumière de l’immédiat ne sera jamais plus vive dans un soi-disant futur imaginé par une ou plusieurs pensées. Le futur n’existe pas.
2 months ago | [YT] | 11
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nobodhi
Il n’y a pas à réparer l’illusion de soi-même et du monde. La véritable guérison est la reconnaissance qu’ils n’ont jamais existé. La lumière, l’unité, dieu, la totalité… n’a pas d’opposé. Ce n’est pas un choix ni une destination. Tout est déjà cela.
2 months ago | [YT] | 21
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nobodhi
(English - Français)
What is—and is not—has nothing to do with anyone.
The sense of self is an illusion.
It can’t add anything to what already is: everything and nothing.
There is no knower, no doer, no owner of a life and a body. No one needs to find freedom.
Anything “personal” is a misunderstanding and has no effect whatsoever.
There is no Me; there is nothing to get.
Ce qui est —et n’est pas — n’a rien à voir avec quiconque.
L’impression d’être quelqu’un est une illusion.
Ça n’ajoute absolument rien à ce qui est déjà tout et rien.
Personne n’a besoin de connaître ou d’agir. Personne ne possède un corps ou la vie. Personne n’a besoin de se libérer.
Rien n’est personnel. C’est un simple malentendu qui n’a aucun effet sur ce qui est— et n’est pas.
Il n’y a pas de Moi et il n’y a rien à trouver.
3 months ago | [YT] | 12
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nobodhi
ENGLISH WILL FOLLOW
Rêver de faux ongles, de bijoux, d’une nouvelle tenue…
Se plaindre, juger, se divertir, chercher une issue…
Tout cela loge à la même enseigne : Moi.
Moi n’est jamais à court d’idées pour fuir l’inévitable.
Résister!
La vie? La mort…?, L'ineffable ne bronche pas.
Personne n’attend, personne n’espère,
personne ne raconte d’histoire.
La pauvreté de soi est l’ultime richesse.
Rien à gagner.
Tout est. Déjà. Rien.
Résistance, que veux-tu encore?
Des “choses”?
Aucune n’existe.
Il n’y a que ce qui est et n’est pas, rien étant tout.
Et tu n’y es pas inclus.
***
Dreaming of fake nails, jewels, a brand-new outfit…
Complaining, judging, entertaining oneself, searching for an escape…
All under the same banner: Me.
‘Me’ is never short of tricks to dodge the inevitable.
To resist!
Life? Death…? The ineffable doesn’t flinch.
No one waits, no one hopes,
no one tells a story.
The poverty of self is the ultimate wealth.
Nothing to gain.
Everything is. Already. Nothing.
Resistance—what else do you want?
“Things”?
Not one exists.
There is only what is and is not, nothing being everything.
And you are not included.
4 months ago | [YT] | 14
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nobodhi
Someone simply vanished...
into thin air.
It wasn't noticed.
Nobody left to care.
Love never dimmed,
Never been lost.
The living room
is indeed indescribably alive.
What can't be talked about
Never called for your return.
Never missed you.
Never saw anyone's misery.
Every sounds is its song--
Crying, singing,
And all in between.
No one was ever left in the dark.
No one jailed or released.
The wind and the curtains
make love without shame.
There is no shame.
Traffic hum.
Summer streets.
Hot and shining.
Sunsets... forever new.
Strong coffee fumes--
While the keyboard ticks its magic.
Aliveness is all there is.
4 months ago | [YT] | 6
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