Antithèse

🇩🇪 L’Allemagne traverse une crise qui devrait inquiéter toute l’Europe.

Trois ans de récession, un chômage en hausse, un climat politique explosif… Et désormais, un président qui évoque l’interdiction d’un parti représentant plus de dix millions d’Allemands, analyse Jacques Pilet dans son dernier article pour Antithèse/BPLT.

Le 9 novembre, date symbolique de la Nuit de cristal et de la chute du mur, Frank-Walter Steinmeier a livré un discours qui a choqué jusque dans les rangs modérés.

Il y accuse l’AfD d'être une menace pour la démocratie… au point de remettre en question son droit d’exister politiquement.

Résultat : un pays encore plus fracturé...

1️⃣ À l’Est, l’AfD dépasse les 30%.
2️⃣ Dans l’Ouest, la coalition chancelle.
3️⃣ Partout, la méfiance grandit face à une élite tentée par la censure au nom d’un «bouclier de la démocratie» qui protège surtout ceux qui le brandissent.

Facteur important de la crise: la position jusqu’au-boutiste de Berlin dans la guerre en Ukraine, qui pèse lourd sur l’économie comme sur la cohésion sociale. L’amputation du gaz russe après Nord Stream, dont les conséquences énergétiques restent gigantesques, a amputé l’appareil industriel allemand. Le pays n’a toujours pas retrouvé son souffle.

Pourtant, le gouvernement Steinmeier adopte une ligne toujours plus belliciste, parle de réarmement massif et laisse entendre que l’OTAN pourrait bientôt mobiliser 800 000 hommes à l’Est. Une fuite en avant qui alarme autant les électeurs que les voisins.

Ce débat, explosif outre-Rhin, nous concerne directement : quand Berlin vacille, toute l’Europe en ressent les secousses.

Lire l'article: www.antithese.info/articles/un-nouveau-mur-divise-…

2 weeks ago | [YT] | 376